Les petits gris

Il y a plusieurs méthodes pour trouver les escargots. La méthode active qui consiste à enfiler ses bottes en caoutchouc, à prendre un seau et à se diriger vers la voie ferrée la plus proche dont on vous a dit que c’était un talus à escargots. La méthode professionnelle qui consiste à les élever. Point n’est nécessaire de diplôme particulier ni de certificat, simplement un minimum d’infrastructure et de connaissances, mais personnellement, je connais peu de personnes qui parquent des petits-gris dans leur jardin, à la limite, elles ont quelques laitues, du thym et un pommier, mais cela se résume à cela. La méthode paresseuse consiste à les acheter. En général, en surgelé. On joue petit (gris) mais c’est déjà ça, surtout si mama vous a offert un set d’assiettes à escargots, pinces et petites fourchettes avec quelques bouteilles du caveau municipal de Gevrey-Chambertin et un pot de moutarde, ramenés de son dernier voyage en Bourgogne. La méthode gastronomique, quant à elle, consiste à se rendre dans un bon restaurant et à faire confiance. Les petits-gris sont une institution à Namur. Pourquoi ? Pourquoi les namurois sont-ils lents ? L’histoire remonte au Moyen-Âge, pas celle de la lenteur, celle des escargots. On a donc perdu pas mal d’épisodes, mais ce n’est pas ça qui compte. Cela me fait penser à vous rappeler la célèbre course aux escargots par les bonimenteurs en pleine fête de Wallonie, cela vaut le détour.
Comme les petits-gris dégoulinants de beurre et d’ail servis en coquille ou dans une salade aux pommes de terre. A accompagner d’un vin blanc sec et d’un bon morceau de pain. Pour moi, on peut en mettre deux douzaines. Pour commencer.

 

 

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