Le saviez vous ?

1843...Conseil communal de NAMUR: René DEJOLLIER NAMUR et sa périphérie

 

Au cours de sa séance, tenue le 06 mars 1843, le Conseil communal adopte le projet suivant:

 

Nos agents de police sont considérés commes des " messagers ".

C'est ainsi que: " Si dans l'exercice des pénibles fonctions dont ils sont chargés quant à la police de la ville, ils recoivent des coups ou des outrages, ces délits ne seront considérés et punis que comme étant commis à l'égard d'un  simple particulier "

 

Le 28 juillet 1843, la presse namuroise écrit: Un grand jour de fête pour la ville de NAMUR qui se prépare avec solennité à l'inauguration du chemin de fer, qui va relier notre province à celles du HAINAUT et du BRABANT .

 

 

 

 

Toujours selon René Dejollier " NAMUR et sa périphérie "

 

Le 11 novembre 1844, la Ville décide de faire placer une porte en fer sur le nouveau pont de Sambre ( Pont de l' Eveché ) On y perçoit l'octroi et avant le placement de ladite porte, il y avait un receveurqui, dans sa logette, percevait les taxes municipales, soit un froit de porte de 35 centimes.

Toujours selon René Dejolier " NAMUR et sa périphérie "

 

En 1845, la partie supérieure de l'impasse des Briqueteries, aujourd'hui rue Charles Wérotte, portait le nom de : La Montagne du Chateau.

 

Toujours en 1845, l'Administration, pour nommer les gardes champêtres, s'inspire du décret du 25 Fructidor an IX, par lequl il est recommandé de les choisir parmi les vétérans nationaux et autres anciens militaires, qui en général, spnt " des hommes d'expérience, d'un caractère résolu et familiarisés avec le maniement des armes ".

 

Le 31 mars de cette même année, la Ville alloue un subside de 100 frans à l' école privée de Salzinnes tenue par Madame Herman.

 

Toujours en 1845, il est signalé que la prison pour femmes de la rue de Fer renferme 150 détenues.

Toujours selon René Dejolier " NAMUR et sa périphérie"

 

Le 02 mars 1846, le Conseil communal émet un avis favorable sur la demande du sieur PIRE de LaPlante, tendant à établir un four à pipes .

 

Le 25 juin 1846, il n'y a plus d'eau potable à la Citadelle, c'est à la pompe de la rue de l'Arsenal que l'on vient s'approvisionner à l'aide d'un tonneau conduit par 4 chevaux.

 

Au 15 octobre 1846, la population réelle de NAMUR est de 20.067 habitants, dont 9344 hommes et 10.723 femmes.

 

 

Source: Comité de quartier Salzinnes-Ecoles

Dimanche 22 juin 2008 : Une ancienne industrie Salzinnoise : Les Briqueteries

D’après Jean JACQUET

« La vieille industrie locale était celle des briqueteries », écrit Félix Rousseau (1). Celles-ci s’élevaient sur les premières pentes vers la Citadelle. Des Briqueteries sont déjà signalées au Xè siècle.

 

Jusqu’à la guerre de 1940, il y eut en effet des briqueteries et des briquetiers à Salzinnes. Et si l’on découvre tant de brusques dénivellations, on les doit à l’extraction des « terres à briques ».

 

Au début du siècle, on parlait des briqueteries Mouthuy, Wiame, Besonhé, Ciparisse. Chaque entrepreneur de maçonnerie fabriquait souvent ses briques ; c’est  ainsi que Rhodius avait son chantier à la Gueule de Loup (méandre de la Sambre formé, côté montagne, en face du dépôt  TEC de Salzinnes – NDLR).

 

Un Salzinnois nous a donné des précisions sur le travail des briquetiers : son père se levait à quatre heures du matin, commençait à six heures et terminait à huit heures du soir. Le travail consistait en premier lieu à extraire l’argile des talus, grâce à de grandes barres de fer ou des tiges de bois. C’étaient de gros blocs compacts qui étaient amenés ensuite vers l’endroit où on allait les débarrassés de leurs cailloux (2). Puis la terre était pétrie par le piétinement des ouvriers débarrassés de leurs chaussures. L’argile ainsi ramollie était apporté vers les tables (3) où le mouleur la tassait dans les moules. Ajoutons ces détails d’un autre Salzinnois : chaque équipe comprenait un pétrisseur qui préparait le mortier, un mouleur et deux porteurs (des enfants qui, toujours pieds nus, transportaient, en courant, le moule rempli d’argile et le vidait prudemment sur la couche de sable épandue au lieu de séchage).

 

Il y avait ainsi trois équipes de rotation qui occupaient trois hommes et deux enfants (4). Un mouleur fabriquait en moyenne 600 briques par jour (5).

 

La cuisson se faisait ordinairement à feu courant (6). L’équipe comprenait trois rouleurs au four, plus un enfant pour le charbon. Un four pouvait contenir cent mille briques dont environ 20% imparfaitement cuites ou présentant des difformités (présence de cailloux). Ces dernières étaient employées pour les refends. Si le séchage durait un mois, la cuisson, elle aussi, s’étendait sur plusieurs semaines. La fumée dégageait une odeur âcre qui polluait le voisinage, aussi le four Mouthuy de la rue du travail fut-il contraint à la fermeture lorsque les habitations devinrent plus nombreuses dans le quartier.

 

Les salaires ont varié selon les époques. « Vers 1850, écrit Félix Rousseau, un bon ouvrier gagnait un franc par jour, la plupart touchaient moins (7). Vers 1910, il gagnait 4,50 fr. La première quinzaine d’un garçon s’élevait à cette époque à 11,50 francs dont il gardait 25 centimes comme argent de poche. En 1930, le gain était de 20 francs aux mille briques pour la fabrication. »

 

S’il se nourrissait frugalement (pommes de terre au lard et légumes du jardin), le briquetier avait souvent soif. Il emportait chaque jour sa provision de « pèket » qui, tout au long de la journée lui rendait « force et courage. » Les dimanches, il se rendait régulièrement dans l’un des différents cafés de Salzinnes.

 

Nous terminerons cet article en rappelant que de nombreux flamands travaillèrent aux briqueteries de Salzinnes. Ils logeaient dans des baraquements élevés au voisinage des chantiers.